22 mai 2010

Petit deuil entre amis

Au temps des amours parfois tout croches et des relations pas trop viables, alors qu’on ne se connaît pas tellement, on rêve du jour où on va trouver LE bon. On se projette dans l’avenir : il sera beau mais surtout, je serai belle à ses côtés. Nous nous comprendrons sans rien dire. Ce sera un festival de séduction à l’année longue.

Un jour, une rencontre heureuse arrive : on a trouvé un homme merveilleux. Éventuellement (et heureusement), certains rêves complètement idylliques prennent le bord pour faire place aux vraies relations, d’humain à humain, forts, faibles et imparfaits. Mais on est engagé, pour le meilleur et le moins meilleur.

C’est beau, c’est le fun, c’est plate, c’est magique et c’est étrange. Une expérience ultime, nuages et sloche inclus. Et la sloche n’est pas forcément dans la relation, mais elle l’accompagne : avec l’amour et la stabilité viennent parfois des deuils.

Je me rends compte que je ne peux pas passer autant de temps à la maison avec Croustifondant et maintenir une vie sociale débordante. Alors que certaines de mes amies en sont exactement au même point que moi (famille, travail, style de vie plutôt casanier, soupers en petits comités), d’autres sont à l’opposé. Si bien qu’on ne se voit que très peu. Trop peu. Les dynamiques changent, la volonté de se voir s’affadit parfois, se meut en vœux pieux. Oui oui, je t’appelle. Heille, faudrait TELLEMENT qu’on aille prendre un café là!

Avec ces appels manqués et ces rendez-vous qui s’espacent peu à peu, vient une grande tristesse . Une tranche de ma vie semble foutre le camp.


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