27 mai 2010

Fièvre du shopping

Cette semaine, j’ai eu une journée de congé imprévue. Et qui dit congé, fonds monétaires disponibles ET pas de linge d’été à me mettre sur le dos dit forcément magasinage! Alors vous comprendrez que j’ai pas eu le choix : à contrecœur, j’ai pris mes responsabilités et je suis partie en escapade shopping.

Il faisait une température extrême : gros soleil, quarante-douze à l’ombre. Quoiqu’heureuse, j’étais également blanche et suintante, genre dumpling vapeur déambulant rue St-Denis.

L’entreprise fut un succès! J’ai trouvé plein de trucs d’été : des robes, des petits par-dessus et des sandales. Ce qui est vraiment bien quand t’achètes des gougounes en caoutchouc, c’est que la vendeuse essaie pas de te refiler sa gamme de polis protecteurs inutiles. N’a même pas fait mine de se lancer dans son petit pitch de vente habituel (ça a dû lui faire mal de refouler tout ça…) Et moi, je m’en suis sauvée sans avoir à deviser sur les vertus de l’huile de vison, qui dormirait dans le fond d’une armoire, de toute manière, entre de vieilles éponges et des petites assiettes de fête dépareillées. Car qui, mais vraiment QUI, prend le temps d’astiquer bottes et chaussures chaque semaine, religieusement? Hormis les deux ou trois accès de motivation annuels typiques, nourris par la culpabilité.

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Autre ennemi du plaisir de magasiner, souvent décrié: les cabines d’essayage.
Un miroir, c’est chien et c’est impitoyable. Y aurait pas moyen de mettre un éclairage un peu flatteur, que je garde un peu de dignité? D’ailleurs, c’est déjà pas facile quand le miroir est DANS la cabine; certaines boutiques vous le flanquent À L’EXTÉRIEUR, au vu et au su de tous. Dans ce temps-là, je passe carrément mon tour. Propriétaires inconscients, vous voilà bien punis.

C’est un non sens absolu : forcément, sur les 4 ou 5 morceaux à essayer, il y en a la moitié qui vous font une croupe démesurée ou pire, un camel toe. Et est-ce que j’ai envie d’offrir à tout le Plateau Mont-Royal une vue imprenable sur ce genre de faux pas vestimentaire? Attendez que je réfléchisse deux petites secondes…
NON.

Dans une autre boutique: pas de loquet sur la porte. Elle ne s’enclenchait même pas. Mais pas de danger, que je me suis dit, confiante, ils ont sûrement un code entre employés pour voir si la cabine est occupée, de l’extérieur. Bah, de toute façon, c’est quoi les chances que l’autre vendeur nonchalant rapplique et ouvre la porte pendant que je suis en sous-vêtements?

… Élevées, faut croire.

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