23 mai 2010

Virée mère-fille au parc Jarry

C’est vraiment magnifique, le parc Jarry : verdure, petit lac, grosse fontaine… Mon petit bout de campagne à moi.

Et à 250 promeneurs.

Parmi lesquels, ce délicieux garçonnet. Dix ans, bermudas, un fusil à l’eau dans chaque main. Son père, dans sa grande désinvolture parentale, le laisse – et même l’encourage à – arroser les petits canards et les pigeons qui ne font de mal à personne. Ha ha ha, c’est si drôle d’embêter les animaux.

« Tu es un garnement, mon grand! »

Ouais ben, ton grand, faudrait lui expliquer les bases, je crois. D’ailleurs, j’en fais mention à ma mère. Peut-être un peu fort. Mais c’est la faute de mes lunettes soleil : j’ai toujours l’impression que les verres fumés atténuent la lumière ET ma voix.

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Une gamine passe sur sa bicyclette mauve, avec panier Barbie et franges blanches au guidon. Ma mère me fait remarquer que les modèles gars (couleurs foncées, roues larges, déjà viriles) et fille (roues fines, roses, plein d’accessoires et de cossins pas si utiles – à l’image de la sacoche qu’elle trimbalera sans doute à l’âge adulte) sont passablement différents… On dirait que c’est déjà super important de définir clairement les différences entre les deux sexes. Pas de zones grises dès l’enfance, hein, sinon qu’est-ce que ce serait plus tard.

Ça me fait penser à la névrose collective autour des couleurs de pyjama et de chambres de bébés. Notamment le rose, ostracisé. Comme si un nourrisson de trois semaines allait être marqué à vie par la couleur de ses culottes. Come on, il sait même pas où est sa tête. Je doute que le port d’un malheureux gilet de couleur dite « de fille » ait de graves conséquences et jette les bases d’une sexualité fatalement déviante...


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