17 mars 2010

C'est le printemps, CQFD.

Des preuves? D'abord, il fait 13 énormes degrés dehors et toute la neige a fondu, mais ce sont des évidences que le dernier des pas futés aurait relevées, bien sûr. Quand je dis que c'est le printemps, je me base sur des expériences concrètes, attention.

En partant pour le boulot ce matin, après m'être rasé une jambe sur deux (mettons ça sur le compte de la fébrilité), j'ai emporté plein de yogourt dans un tupperware. À moitié ouvert. En marchant, je sentais sur ma cuisse droite l'humidité fraîche du yogourt qui se répandait partout dans ma sacoche, dont le cuir s'imbibait peu à peu. La sacoche en question sentira le vomi de bébé pendant des jours, bien entendu. Mais voilà: c'est le printemps, alors on s'en fout. Il fait soleil, c'est juste un peu de yogourt. (Pas de quoi s'esclaffer, cela dit. Se référer à "J'adore la pub (2)"). L'humeur est parfois un excellent baromètre.

Le métal de ma boîte aux lettres était tiède/chaud quand je suis rentrée du travail tantôt, mon kilo de bok choys sous le bras. Printemps.

Sans compter toutes ces vapeurs de testostérone dans l'air, typiques du dégel.
Mmm, dé la sédouksion.... C'est pas désagréable, je trouve. Surtout qu'en hiver, j'ai toujours la vague impression d'être un meuble, une entité asexuée. Sur la rue en général et dans mon milieu de travail en particulier, où on compte un ratio 33 femmes pour un homme (dont 50% sont gais).

Et puis c'est tellement le printemps que je sortirais mon vélo aujourd'hui même, si j'en possédais un. C'est pas une preuve, ça? Et puis je projette l'achat d'une jupette de tennis, au cas où ça se mettrait à m'intéresser, sait-on jamais. C'est du sport printanier, tout ça!!

Le printemps, c'est aussi l'occasion d'une petite jachère sur mes lectures sérieuses d'hiver (Cioran et son Précis de décomposition, Les Misérables en deux tomes, Hermann Hesse, Sartre, etc.) pour me tourner vers des ouvrages plus légers.
Non, je plaisante. J'en n'ai jamais rien eu à foutre de Cioran, honnêtement. Mais ça a du panache d'évoquer ses lectures d'hiver et d'été, je trouve. Comme d'avoir un îlot dans sa cuisine. C'est dans le chemin et c'est pas toujours si pratique, mais ça sonne terriblement chic de parler de son îlot.
(Hé ho, j'ai le droit d'être frivole, on est en mars.)

Bon et puis si tout ça ne vous suffit pas, il y a sûrement une marmotte quelque part qui a vu son ombre début février. Mais bien franchement, ça m'insulte un peu qu'on m'accorde moins de crédibilité qu'à un stupide rongeur.

Bon printemps tout le monde!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire