17 mars 2010

Va falloir que ça sorte

J'aime bien Foglia. Bien beaucoup, même.
Je ne partage pas forcément ses opinions, remarquez. Au contraire, l'envie me prend, bien souvent, de lui envoyer un solide courriel de contre-arguments. Le bousculer un peu, ébranler son assurance tellement désinvolte (on peut toujours rêver...). Mais comme il se tape déjà 20 000 lettres par jour de toutes les Giselle et tous les Robert indignés du Québec, je passe mon tour.

Bref, presqu'à chaque chronique de Foglia, j'ai envie de l'obstiner. Et je l'aime bien justement pour ça: parce qu'il exprime très ouvertement des opinions que je trouve intelligentes (qu'on les partage ou non), et qu'il se censure très peu. Assez peu, par exemple, pour se mettre la ligue des amateurs de curling à dos, parce qu'il aura osé dire que franchement, le curling, si ça se joue enceinte de six mois, c'est peut-être pas un sport olympique. Tellement vrai.

Bien sûr, la liberté d'expression ne doit pas servir de prétexte à des discours haineux, je pense qu'on s'entend là-dessus. Faut rester dans les limites du bon sens, quand même. Limites que les Jeff Fillion de ce monde ont largement outrepassées avec leur connerie magistrale. Dans ma tête, je pitche encore des roches aux inconscients qui sont allé manifester pour lui sauver la mise, à ce crétin...

J'ai créé ce blog pour m'exercer à écrire tous les jours, d'une part, et aussi pour apprendre à me délester de la censure inutile. Oser un peu, quitter le bord de la patinoire, lâcher mes petits flotteurs oranges. À l'occasion, dire ce qu'on n'est pas censé dire.

Mon amie Léa, qui a aussi son blog depuis peu, m'écrivait justement là-dessus. Faut pas qu'on se censure, hein Marie. Bien sûr que non! Sinon, à quoi ça sert, un blog?! Allez, sky is the limit! Tra la lère.

Mais c'est vraiment, VRAIMENT pas si facile. Et j'avoue qu'avant de me lancer, je n'avais pas trop sondé l'ampleur du défi. Il y a tant de choses, tant de choses que je n'ose pas publier pour ne pas choquer mes trois lecteurs - tous de ma famille ou de mes amis, évidemment, que je reverrai dans un futur pas si lointain et devant qui je devrai soutenir mes propos.

Bon ben tant pis. Va falloir que ça sorte.

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