12 avril 2010

Mon zoo émotif

Je me couche hier avec cette délicieuse sensation de ne pas savoir quoi faire de ma vie. Une toune de Kathleen pognée dans la tête depuis des mois. "Où aller? la la la la..." Eh ben voilà, t'as résumé le propos.

Je reviens du boulot tantôt, je croise une amie sur la rue. Je lui résume l'humeur du jour: me sens comme une loutre gluante pas de bras qui espère traverser un très haut mur de glaise mouillée. Sans savoir ce qui se trouve de l'autre côté, en plus, bravo pour la perspective. Sa version à elle implique un autre animal, je ne sais plus lequel (un chien?). Celle de mon amie Léa met en scène une mouche prise dans un rideau. Je constate que les métaphores animales ne manquent pas pour illustrer les angoisses de la génération Y.

Je quitte l'amie, je rentre chez moi. Croustimignon est déjà rentré, c'est rare qu'il est à la maison le premier. Il a préparé des petites entrées à grignoter - de l'humus, des pitas grillés - se disait que j'aurais faim en arrivant. M'offre un verre de rouge et son poitrail velu. Voilà mon idée du réconfort...

Bon, ça va mieux. C'est pas toujours le pied, mais au moins j'ai un Croustimignon pour me tenir la main - parce que là, il faut comprendre que je ne suis pas RÉELLEMENT une loutre pas de bras. Non, j'ai mes deux mains en fait.

C'est une bonne base, d'être bien accompagné. Amis, famille, amoureux. Ça déglue sa loutre manchote intérieure. Merci Crousti.

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